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La Chaire MOVE, hébergée par le laboratoire TREE (UMR 6031 Université de Pau et des pays de l'Adour / CNRS), étudie l'évolution de la mobilité vers un développement durable sous un angle à la fois juridique et interdisciplinaire. Pour son événement de clôture, la Chaire MOVE organise en partenariat avec la plateforme européenne de recherche en droit de l'énergie et du climat, le Centre de Recherche en Droit de l'université Paris-Dauphine (CR2D) et l'université de Bordeaux, une conférence visant à rassembler acteurs et chercheurs autour des interactions reliant les mobilités à la justice sociale et environnementale. A l'ère du changement climatique, la mobilité se trouve au cœur des enjeux sociétaux soulevés par la transition énergétique. Un système de transport efficace et équitable est d'abord primordial pour la cohésion économique et sociale d'un pays. Il conditionne les échanges comme l'accès aux services essentiels, tels que l'éducation et la santé. Mais, fortement émetteur de gaz à effet de serre, ce secteur est encore particulièrement exposé aux fluctuations des prix de l'énergie fossile. Or, les solutions avancées par les gouvernements pour réduire les consommations d'énergie dans les transports puisent dans les réserves mondiales en métaux rares et déstabilisent les équilibres de vie des plus modestes, déjà marginalisés par les lacunes de l'offre, l'insécurité ou encore par l'exposition aux pollutions des transports. Certes nécessaire, la décarbonation des sociétés actuelles n'en demande pas moins de résoudre une équation complexe, si bien que la réception de l'impératif écologique par les systèmes de transport implique de repenser la justice des mobilités. Pour conduire cette réflexion, les sciences sociales apparaissent d'autant plus légitimes, qu'elles pourraient éclairer un potentiel d'innovation sociale, de nature à compléter l'évolution contrainte des infrastructures. Par un regard à la fois interdisciplinaire et critique, les SHS peuvent affiner la connaissance des freins à l'usage des mobilités décarbonées ou encore concevoir des solutions innovantes pour réorganiser les comportements de mobilité, renforcer l'intermodalité des transports, la qualité de l'information et prévoir les conditions d'une juste implication des usagers. Tout en participant à l'effort analytique des freins, les juristes (administrativistes, privatistes, constitutionnalistes et internationalistes) peuvent également être à l'initiative ou bien accueillir les propositions avancées par les autres disciplines de SHS, dans le but de trouver un sens concret à la notion de justice et d'échafauder au plus vite un contrat social plus juste, et donc, plus durable, pour les mobilités en transition.

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